dimanche 23 janvier 2011

Croisements de temps

Le temps est notre ligne de vie et, j'ai toujours vu le temps comme une ligne fixe, continue, inébranlable, et je crois qu'elle l'est en effet. Nombreuses sont les lignes qui se croisent, mais aucune absolument aucune ne revient en arrière pour repasser par la même intersection. Malheureusement nous ne régissons pas la loi des ses croisements, et ne pouvons donc que nous soumettre à cette sorte de désir céleste  du maître temps. Et pourtant... Est-t-il possible qu'il puisse nous tromper ? Est-t-il possible que celui-ci nous échappe ? Nous joue des tours ? Est-t-il assez malin pour éviter plus tard le même croisement ? Cette chose immuable régit nos vies à tous et trace une ligne tel un chemin dans l'univers que beaucoup peuvent regretter d'avoir suivi un jour.
Mais que faire alors si prisonnier de cette entité ? Faites donc appelle à ses détraqueurs, à ces ombres noires qui planent parfois dans nos cœurs et dans nos têtes, à ces sentiments qui ne font parti que de notre sur-moi : la passion, la folie d'un désir incontrôlable, il faut acter pendant que nous sommes empreints cette force dévastatrice que rien n'empêchera d'avancer. Voilà ce qui fera dévier le temps de sa ligne bien droite, fixe et définitive.

vendredi 6 novembre 2009

Dans chaque ouvrage, chaque ligne, chaque mot traduisant le désespoir de son auteur, réveillaient en moi une sensibilité particulière. Je ressentais ces mots, je les connaissais. Ce sont les mêmes que j’avais entendu autrefois, et ils avaient alors déchiré mon enveloppe corporelle en deux, mettant ainsi mon cœur à nu. Une longue cicatrice, toujours perceptible, au milieu de ma poitrine, tirait un trait de haut en bas, me rappelant la lointaine sensation de la douleur au coeur. Comme si un flot intérieur subissait la houle et les tourments, sans pouvoir déborder de son lit, contenu dans une cage hermétique et isolée. Personne ne pouvait alors deviner ma désolation intérieure.

dimanche 29 mars 2009

Vision réaliste

Il y a quelques temps, précisément un an, vingt jours et quelques heures mon idéal s'ancrait dans ma réalité. Voici le texte que mon esprit délivrait avant ces un an, vingt jours et quelques heures :

"Tu es là mais tu ne sais pas que j'existe, tu es quelque part...

On s'attend, mais quelle perte de temps...

J'ai envie de vivre, partager avec toi des moments où mes rêves deviennent réalité, et même si ils ne le deviennent pas, j'aimerais tout autant te sentir prêt de moi.

Tu es la personne qui passera avant tout le reste, et tu ne le sais pas encore.

Je ne te connais pas, mais je te trouverai, car un coeur qui bat à moitié n'est pas le mien. Alors il te trouvera, et reprendra son second souffle, celui qui viendra le rassurer sur l'existence d’une âme soeur. Tu seras : passionnée, affectueuse, attentionnée, belle, un peu jalouse aussi parfois. Tu me feras rire, panseras mes blessures et souffleras sur mes brûlures. Tour a tour tu apaiseras, et attiseras mon âme.

Mes mots te sont destinés, mes caresses et ma tendresse te seront dévouées. Ma main épousera ton visage et te reconnaîtra, mes yeux d'amoureuses rencontreront les tiens et une complicité presque innée nous liera.

Je suis impatiente, mais je le sens, tu es là quelques part, tout prêt. Et à ce moment là passionnément je partagerai ton quotidien."


Mes écrits étaient alors définitivement emprunts d'une touche prémonitoire...car désormais je t'ai trouvé.


jeudi 9 octobre 2008

Malade ?! :D

Vous avez dit malade ?
Les premiers froids arrivent, alors oui, je suis malade, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi bien... Je reste au lit toute la journée, mon amour s'occupe de moi ; en ce moment, elle me prépare à manger, à chaque bruit qui me parviens de la cuisine je peux deviner ses gestes et déplacements. Je sais qu'elle est aux petits soins, que dans quelques minutes j'aurais devant moi mon plat préféré, avec plein de gruyère rapé, comme j'aime.
Lorsque je bouillonne, elle fait cuire sur mon front, des gants de toilette froids, elle m'enveloppe dans la couette quand mes tremblements commencent à se faire ressentir et m'inonde de toute sa tendresse pour chasser la fièvre. Je l'ai rien que pour moi, toute une journée entière, au lit.

lundi 8 septembre 2008

Mois de bonheur

Depuis l'échange de ce regard matinal, le temps s'est écoulé, parfois lentement, et parfois si vite que le souvenir de ses mains entourant ma tasse de café me semble lointain. Malgré le compte de ces si petites unités de temps que forme chaque jours notre vie, j'ai le sentiment de l'avoir toujours eu prêt de moi, de l'avoir toujours connue aussi. Je devine ses ressentis, je peux, quelque fois aussi, lire dans ses yeux. Je vois des précieux détails que je n'avais pas relevé il y a quelques mois, et que je découvre chaque jour encore, comme les deux petites tâches de rousseurs de sa paupière gauche, qui me font littéralement craquer...ou encore ses grains de beauté qui épouse la forme de son corps...
J'ai déjà aimé pourtant, mais jamais comme aujourd'hui, jamais aussi sereine, aussi épanouie, aussi "moi" quoi. Il faut croire que les prêcheurs du grand Amour peuvent avoir raison, et que ce n'est pour certains ni une illusion, ni un idéal impossible, ni une course perdue d'avance. Et que effectivement chaque pot à son couvercle ;)

dimanche 15 juin 2008

Un regard matinal

La ville était encore plongée dans un demi-silence nocturne. Il était encore tôt, mais l'odeur des croissants et du café avait déjà envahi mon appartement. J'attendais. Je l'attendais. Je l'avais d'ailleurs certainement attendue toute ma vie.
Elle se tenait là, devant moi, ses grands yeux bleus ne cessaient de plonger dans les miens. Curieux mélange de fatigue et de timidité, son regard matinal m'impressionait. Ses mains entourant sa tasse de café me faisaient rêver, je les imaginais sur mes joues, caressant ma peau. Je fuyais le temps, je la voulais là prêt de moi, toujours. Alors j'ai tout fait pour lui donner envie de m'aimer. Je me suis levée, puis timidement je l'ai entouré de mes bras, avant de déposer sur ses lèvres un baiser, un baiser matinal, tendre et rassurant. Un premier baiser. La douceur de son regard qui se pose sur moi, et de ses caresses me laissait muette.
Depuis ce jour, la pensée de cette étreinte, affiche sur mon visage un large sourire.

samedi 31 mai 2008

Parfum Irrésistible

Les odeurs sont empreintes de souvenirs, nos mémoires elles, sont, imprégnées d'odeurs...
Un parfum, des mots...une sensation, un souvenir qui nous aveugle...
Ce matin là j'étais assise dans une salle d'attente, avec une partie de moi certainement encore au lit... Une femme s'est soudainement levée, laissant derrière elle une odeur... Cette Odeur... Celle que je n'avais pas respirée depuis peut-être...hum...10 mois, 30 jours et quelques heures...presque un an quand j'y pense... Son parfum. Ce parfum Irrésistible. Ce parfum qui m'avait envouté, flottait à présent autour de moi, enivrant, terriblement angoissant. J'ai senti une boule partir de mon ventre et remontée dans ma gorge, j'avais du mal à avaler. Les larmes aux yeux, interrompue par l'annonce de mon nom, je me suis levée, laissant derrière moi cette odeur, probablement, à jamais liée à son souvenir.

mardi 26 février 2008

Papillons

Je l’avais souvent aperçue dans mes rêves, et la majeure partie du temps je m’en contentais. Mais cette nuit là, a été plus belle, lentement elle avait enjambé mon corps toujours allongé. Tout mon être, en frissonnait encore. Son visage souriant et ses yeux pétillants me fixaient. Je pouvais distinguer dans son regard tellement d’amour et de désir, que je ressentais de nouveau la présence de ces papillons dans mon estomac. Elle s’est penchée, pour me donner un baiser passionné, doux et sucré, qui avait fait remonter en moi tout le désir et les sentiments que je lui portais. Je me sentais flotter hors de l’espace temps, je volais au dessus de la vie, suivie par cette impression ardente que plus rien autour n’existait. C’était si intense...
Le temps de ce baiser retrouvé, nous étions seules, heureuses et amoureuses.